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Interview du directeur éditorial de Bragelonne

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Interview du directeur éditorial de Bragelonne Empty Interview du directeur éditorial de Bragelonne

Message par Sendreen Sam 24 Mar - 10:19

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Marsan, Stéphane. Interview du directeur éditorial de Bragelonne 1/3
Publié le 29/06/2011 par Vladkergan

Y a-t-il une place particulière donnée au vampire dans votre ligne éditoriale, au vu de son succès actuel ?

Oui à l’évidence. Actuellement, chez Milady, la Bilit représente la moitié de notre production, soit 5 à 6 nouveautés par mois, ce qui est énorme. Milady publie énormément en poche — aux alentours de 100-150 titres par an — et la moitié de ce programme est consacré à la Bitlit , avec beaucoup de vampires. Et s’il n’y en a pas, il y a quand même une connivence très grande pour le lectorat. Ajoutez à cela Castelmore, avec quelques séries — mais non des moindres —, comme Vampire Academy, ou Vampire Kisses, qui vient d’arriver. Donc oui, c’est une part importante.

Ce qui peut paraître paradoxal étant donné son succès actuel, c’est que l’idée n’a pas été de se concentrer sur les vampires. Très honnêtement, pendant très longtemps, on n’a pas fait — ou très peu — de romans avec des vampires, car on pensait que ce n’était pas le moment. Dans les genres de l’imaginaire — comme dans les autres genres —, il y a vraiment des moments. Il y a des phases, des cycles, durant lesquels on se dit « C’est le moment de faire ce genre de bouquin », et d’autres où on se dit « Non, là ça va tomber complètement à plat, ça n’intéresse personne » (sauf si on s’intéresse vraiment à une niche hardcore de fans du genre). On avait d’ailleurs déjà fait quelques tentatives, comme Vampyrrhic de Simon Clark, et ça n’a absolument pas marché. Le déclic n’était pas encore là.

Le déclic se situe sur un autre type d’histoire avec les vampires : c’est ça, la grosse différence. Quand on regarde notre ligne éditoriale, on se dit que ce qui se passe avec la Bitlit et le paranormal en Young Adult, c’est une nouvelle perception de la figure du vampire, une appropriation dans les histoires et dans le cœur des lecteurs/lectrices, et c’est ça qui fait que, finalement… Je ne dirais pas que c’est par accident qu’on a autant de vampires dans notre ligne éditoriale, mais on les a retrouvés d’une autre façon. Et c’est un rendez-vous qu’on a attendu longtemps.

En 1997, on a découvert Buffy avec Alain (ndlr : Nevant, gérant de Bragelonne). J’avais un copain à l’époque à New York qui m’enregistrait les VHS et qui me les envoyait pour que Alain puisse les chroniquer. Maintenant on peut se dire « Ah la la, il en a fallu du temps pour enfin pouvoir donner une place littéraire à ce genre d’histoire ! ». Ce qui me fait très plaisir c’est que là, on a des projets français avec des romans de vampires que je présente à des éditeurs internationaux. Je donne le pitch, et j’ai une éditrice polonaise qui me dit tout de suite « Ah c’est Buffy ! Je reconnais le trio ! » Et c’est super, ça veut bien dire qu’il se passe quelque chose. Pas seulement à propos d’une mode qui marche, mais les retrouvailles avec des choses que les gens aimaient — éditeurs, agents, auteurs, etc. —, qui, avant, n’avaient pas de place sur le marché, et qui ont maintenant une place en or.

Comment choisissez-vous les auteurs que vous éditez – sur le sujet ou de manière globale – parmi l’abondante production du genre outre-Atlantique ?

C’est difficile, et en même temps, c’est difficile de dire que c’est difficile, parce que c’est de la gourmandise. C’est comme entrer dans une pâtisserie et avoir envie de tout acheter. Il faut donc choisir. Premièrement, il y a les coups de cœur. Quand on a commencé la Bitlit@, on n’a pas pris que les meilleures ventes, et, d’ailleurs, on n’a pas fait que de bonnes ventes. Il y a des bouquins ou des auteurs qui ont eu du mal à percer, et d’autres qui n’ont pas percé du tout, raison pour laquelle on a dû interrompre Jaz Parks, par exemple, ou Ilona Andrews, qu’on va essayer de relancer à la fin de l’année. Bien sûr, les meilleures ventes sont un indicateur. Le buzz internet — c’est-à-dire les recensements sur les forums, ce système de recommandations extraordinaire dans ce domaine, de site en site, de forum en blog, etc., — nous aide à nous orienter vers ce qui est le plus fédérateur aujourd’hui, ce qui fait qu’il y a une plus grande part du lectorat qui se réunit autour de ces œuvres-là.

Le deuxième aspect, c’est évidemment un aspect un peu généalogique. C’est-à-dire qu’on commence à faire de la Bitlit , mais qu’on n’a pas Anita Blake, et on se dit que ce n’est pas possible. On a mis un peu de temps à la récupérer. Donc là, il y avait une anomalie. On fait sur la Bitlit ce qu’on a fait avant sur la Fantasy, à savoir reconstituer les étapes de l’évolution du genre, de façon à ce qu’on puisse dire « Ca vient de là, ça a évolué comme ça, maintenant il y a des nouveaux qui font ça, il y a de nouvelles branches, etc. », et essayer d’avoir autant que possible l’ensemble du paysage.

Ensuite, tout simplement, on les lit, et on en aime plus que d’autres. Il y a des auteurs qui sont de super best-sellers, dont les agents me disent « Stéphane, n’hésite pas une seconde. Regarde les chiffres de vente, c’est monstrueux ». Et on lit, « bon… », on fait lire par quelqu’un d’autre, « bon… », on fait lire encore par quelqu’un d’autre, et « bon désolé, j’ai 4 personnes qui ne sont pas intéressées, je ne vais pas le faire juste parce que vous me dites que c’est un best-seller ». Parce que ça ne marche jamais comme ça. Ce n’est pas parce que ça marche aux States que ça marche ici.

Ceci dit, d’une façon générale, il a quand même été relativement facile de repérer les grandes figures, les grandes séries, les incontournables, comme Kim Harrison, Kelley Armstrong, Patricia Briggs, JR Ward, Laurell K Hamilton, Karen Chance. Il y a eu assez rapidement une sorte de top ten pour lequel on se disait « Si on lit cela en premier, il y a des chances qu’on aime ». Ensuite, il y a des découvertes un peu particulières qui commencent à arriver, des choses dont assez peu de gens ont entendu parler, comme J.F. Lewis par exemple, des petites séries qui commencent, comme Jess Haines, qui est vraiment un coup de cœur d’Isabelle (ndlr : Varange, directrice éditoriale de Milady). Avec juste un premier roman même pas publié, elle a dit « J’adore faisons-le ! ».

Dernier aspect — et non des moindres — : on ne peut pas tout faire en même temps, donc il faut essayer de séquencer. C’est-à-dire choisir à quel moment on lance cette série, à quel moment on lance celle-là, si on peut trouver une sorte de ligne directrice qui les relie. Du genre JR Ward, Lara Adrian, Alexandra Ivy, avec une idée d’une rencontre, vu que, dans chaque volume, on a en gros un vampire et une mortelle, un couple qui se forme, à chaque fois. On peut se dire que c’est une façon assez pratique d’expliquer rapidement au libraire ce que c’est. Parce qu’évidemment, un des enjeux majeurs, c’est que le libraire est déjà complètement largué parce qu’il a déjà plein de choses à lire. Donc il faut pouvoir lui dire « Voilà, celui-là, c’est ça », qu’il le saisisse hyper facilement, et qu’il puisse le caser dans telle ou telle tendance.

Pourquoi ne pas ouvrir votre label Milady aux auteurs français ? Pensez-vous que les auteurs français qui s’essayent à la bitlit ou à la romance paranormale ont du mal à trouver un lectorat ? J’avais notamment entendu parler du fait que, il y a quelques années, chez Pocket, était sorti les deux premiers tomes d’une série de Jeanne Faivre d’Arcier, et cru comprendre que Milady/Bragelonne devait reprendre la série et en publier le troisième tome. C’était prévu à la fin de l’année, et depuis plus de nouvelles. Donc est-ce que ça montre aussi le fait que les auteurs français, c’est plus difficile à ce niveau-là ?

C’est une très bonne question. Il y a plusieurs aspects à ça. Premièrement, quel que soit le genre, et quelle que soit sa nationalité, un auteur est un auteur, et si il nous dit « Je n’y arrive plus, j’ai besoin de penser à autre chose pendant 3 mois », et bien il pense à autre chose pendant 3 mois, et toi tu attends 3 mois de plus ton bouquin. Dans le cadre de Jeanne Faivre d’Arcier, c’est toujours prévu. Elle s’est mise à réécrire son manuscrit depuis l’automne dernier, et j’ai une nouvelle version, qui est super intéressante. À mon avis, là, on est dans un autre type de romans vampiriques. On est plus proches d’Anne Rice et de Chelsea Quinn Yarbro que de la Bitlit qu’on voit aujourd’hui. En effet, il y a du boulot, mais c’est une grande auteur. Le troisième tome se situe entre Anne Rice et Fred Vargas, c’est-à-dire qu’il y a un côté enquête policière, avec un protagoniste féminin, et une réflexion que je trouve passionnante sur la Révolution française comme événement majeur par rapport aux vampires (symboliquement, la fin d’une aristocratie). Il y a un regard un peu à la Anne Rice, par rapport à l’Histoire française, que je trouve très intéressant. Tout ça pour dire : ça arrive, mais il y a un processus d’écriture et réécriture qui prend du temps.

Sur la question générale – la Bitlit et les Français —, il y a des projets qui arrivent, et qui sont super intéressants. La difficulté est toujours la même : qu’est-ce qu’un Français/francophone va apporter par rapport à des auteurs américains ? Ou alors, est-ce qu’il faut vraiment qu’il apporte quelque chose de différent ? Tout le complexe de l’apport d’un auteur français dans un genre — d’ailleurs c’était pareil pour le thriller ou le polar il y a 20-30 ans — est de savoir si, quand un français arrive et dit « J’ai une idée, une série de Bitlit super, ça se passe à Chicago, ou à Cincinnati, etc. », le premier réflexe sera de dire « Tu crois vraiment que tu vas décrire Chicago comme Chloe Neill ? Pourquoi Cincinnati ? Il y a Kim Harrison ».

Et d’un autre côté, pourquoi ne le ferait-il pas ? Il a le droit. L’attitude inverse ce serait de dire « Comme je suis français, je vais faire un truc qui se passe à Paris, à Lausanne, à Montréal, ou Tombouctou ». En gros, proposer quelque chose qui est lié à sa culture, à sa connaissance, à sa perception du monde, qui est spécifique aux Français, et qu’un Américain ne saurait pas faire. Passionnant. Mais l’autre problème qui se pose — je suis désolé, je passe souvent aux problèmes, et je devrais être plus optimiste que ça, mais je pense que ces problèmes sont intéressants –, c’est que, par exemple : je suis lectrice de Bitlit , j’adore les trucs qui se passent aux États-Unis, je n’ai lu que ça… Est-ce que j’ai vraiment envie de lire un truc qui se passe à Grenoble ? Ou à Dunkerque ? C’est pas super sexy. En même temps, c’est un challenge. C’est à toi, auteur, de faire de Dunkerque la capitale des vampires, et de faire un truc fascinant et extraordinaire. Bonne chance ! Mais si t’y arrives, génial.

Après tout, les auteurs de polar français y sont arrivés. Quand tu lis Grangé, ça se passe à Grenoble, et c’est fascinant, c’est passionnant. Tout ça pour dire que je reçois plein de projets. Et finalement, à l’arrivée, je ne me pose pas trop la question de savoir si c’est ça qu’il fallait faire. Je me demande si c’est bien, si c’est bien écrit. Ceci dit, il est évident qu’il va falloir passer des barrières, comme toujours, exactement comme pour la Fantasy il y a 15 ans. C’est-à-dire que, dans un genre qui est représenté à 100 % par les Anglo-saxons, on déguise le français et on lui met un pseudo ridicule. J’ai toujours été contre. J’ai des auteurs qui me le demandent — des auteurs reconnus en plus —, qui me disent « Je voudrais prendre un pseudo pour la Bitlit , parce que si c’est signé Michel Chambier, c’est ridicule ». Je suis toujours très hésitant et même assez réticent à ça. Je trouve ça un peu con. « Tu vas venir ici aux Imaginales, et il va y avoir des fans qui vont chercher John Smith, et va falloir dire « Ouais, salut, c’est moi John Smith ». Au contraire, je pense qu’il faut jouer la carte des auteurs. Si demain Pevel ou Anne Guéro veulent faire de la Bitlit , il faut signer Pevel ou Anne Guéro.

J’ai Lu a justement fait récemment une nouvelle série bitlit — Rebecca Kean — qui a été écrite par une auteure française. C’est au moment de mettre la chronique en ligne qu’on s’est rendu compte qu’on ne trouvait rien sur l’auteur nulle part, ni aucune mention de traducteur, et on a découvert que c’était une auteure française publiée sous pseudo. Mais il n’y a eu aucune communication ouverte là-dessus, et c’était très opaque à ce niveau-là. C’est dommage de ne pas avoir communiqué ouvertement sur la nationalité de l’auteur…

Je suis d’accord. Mais il y a une autre raison pour cela. Elle est journaliste, et ça peut donc être un peu délicat pour elle. Il y a une sorte de déontologie qui veut ça. Par exemple, avant Bragelonne, Henri (ndlr : Loevenbruck) et Alain (ndlr : Névent) s’occupaient de SF Mag, et i
l y avait le même problème. Henri commençait à écrire, et il disait « dans SF Mag, dont je suis rédacteur en chef, on ne va pas faire une chronique sur Henri Loevenbruck en disant que son bouquin est génial. Alors soit je prends un pseudo, et c’est un peu limite, soit tout simplement on est d’accord, on parlera jamais de mes bouquins ». Donc cet aspect-là est un peu particulier.

Mais je pense que là, on fait un choix. Soit on se dit que l’important c’est qu’en hypermarché ou en FNAC, les gens qui passent devant le rayon se disent « Oh Rebecca Kean, ça a l’air sympa, je pars avec ! », et à ce moment-là on peut préférer un nom anglo-saxon à un nom français, soit on joue la carte de l’auteur. C’est complètement différent, et on évite le ridicule du « Ah c’est vous John Smith ? ». En résumé, la Bitlit française arrive. Est-ce qu’elle portera des noms français ou pas ? Je pense qu’il y aura les différents cas de figure.

En tout cas, ce qui est chouette, c’est de recevoir de bons projets, des trucs qui sont vraiment sympa et bien écrits, qui viennent de gens qui connaissent bien le domaine, chose très importante. On ne s’improvise pas auteur de Bitlit du jour au lendemain si on n’en a jamais lu. C’est vrai d’à peu près tous les genres, mais là en particulier. Il y a une telle connivence avec le lectorat qu’il est clairement impossible de l’arnaquer. Et un lectorat de Bitlit , il sait exactement ce qu’il va chercher. Il sait exactement pourquoi ça lui plaît, il en parle beaucoup autour de lui, et s’il sent que le truc est un peu à côté de la plaque, ou que c’est un auteur qui a fait semblant de faire de la Bitlit parce que ça marche, mais qu’en fait il n’y connaît rien, là, ça va se planter tout de suite. C’est pour ça que, pour le coup, sur la Bitlit , j’ai pas mal de lectrices dont la sensibilité est absolument essentielle pour les choix. Parce que parfois, c’est difficile à raisonner. On va dire « Ah j’adore ! », oui, mais pourquoi ? « Je sais pas, j’adore », et ça suffit.

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Interview du directeur éditorial de Bragelonne Empty Re: Interview du directeur éditorial de Bragelonne

Message par Sendreen Sam 24 Mar - 10:22

Comment en êtes-vous arrivé à poser puis à marketer le concept Bitlit – marque déposée par Bragelonne -, qui est actuellement aussi bien adopté par le lectorat que par les autres éditeurs ? Et comment voyez-vous ce nom que vous avez donné à un genre qui n’existait pas outre-Atlantique avec ce terme-là, et qui a fait école ?

Le premier enjeu était de trouver une dénomination qui soit la plus unificatrice possible. Si on avait commencé à dire qu’il y a de la paranormale romance, de la Fantasy urbaine, donc si on avait essayé de traduire tout ça… Il y a plein d’autres vocables d’ailleurs que je cite de temps en temps qui sont très rigolos, et sur lesquels on s’est penchés. Au tout début, je me souviens, les Anglais parlaient de » Paranormal Porn « , ce qui a le mérite d’être clair. Il y a » fang bang » aussi… D’ailleurs, à chaque fois qu’on rencontre un éditeur ou un agent, il y a une autre dénomination ! Jusqu’à dire Paranormal en général. Parce qu’avec Paranormal, les livres avec des sirènes, ça passe, le livre qui n’est pas tout à fait de l’Urban Fantasy, mais où il n’y a pas de romance, pareil. En gros, on s’est dit qu’il faudrait bien appeler ça d’une façon ou d’une autre, et la vérité vraie, c’est qu’en feuilletant un catalogue américain de droit qui pitchait plein de bouquins, à un moment donné, sur une liste, je suis tombé sur Bitlit, vraiment au milieu d’un paragraphe. Et je me suis dit que c’était rigolo, j’ai proposé à Alain, et il a trouvé rigolo aussi. Et à ce moment-là, on s’est dit qu’on allait dire que c’était de la Bitlit.

Ce qui est très amusant – vous l’avez sûrement vu -, c’est que, maintenant, les Anglo-saxons commencent à l’utiliser. J’avais vu sur le net l’interview d’une éditrice australienne qui disait » On a eu une stagiaire française, elle nous a dit que c’était de la Bitlit. Ça nous a fait marrer, et on trouvait que c’était un très bon nom « . Et en effet, dans les foires internationales, quand je dis Bitlit, il y a d’abord un grand éclat de rire – ce qui est quand même la meilleure façon de commencer un rendez-vous d’affaires – et ensuite » C’est vachement bien Bitlit, c’est une bonne idée, on va l’utiliser ! « .

Ensuite, la critique littéraire au sens noble pourra toujours analyser plus finalement les composantes des différentes littératures. En interne, Isabelle et Alice – qui sont les éditrices pour la Bitlit – me disent qu’il y a la Paranormal Romance, l’Urban Fantasy, et il y a la Bitlit en plus. » Hé les filles, on a utilisé Bitlit pour recouvrir les deux ! Maintenant vous allez me dire que c’est un truc différent ? » Mais c’est pas complètement con. Quand elles me décrivent le truc, qu’elles me disent la Bitlit c’est ça, la Paranormal Romance ça, et qu’il y a de vraies différences avec l’Urban Fantasy, tu te dis » Ouais, en fait c’est vrai « . Donc peut-être que, inconsciemment ou par hasard, en disant Bitlit, on avait déjà mis le doigt sur une tendance un peu particulière de l’ensemble de ce genre, qui ne recouvre pas tout, au contraire, mais qui se singularise.

Mais franchement, tout ça, c’est de la branlette. C’est aux universitaires, aux critiques littéraires, aux analystes de faire tout ce travail. Là, fondamentalement, il y a un genre que de plus en plus de gens aiment lire. S’ils veulent appeler ça de la Bitlit avec moi, super, s’ils veulent appeler ça différemment, génial. Après tout, ça fait 40 ans qu’on se pose la question sur Fantasy. Il y a Fantasy, Heroic Fantasy, etc. Les Québécois appellent ça Fantastique Epique, ou Merveilleux Epique. Appelez ça comme vous voulez ! Par contre, ce que je trouve vraiment intéressant, c’est que ça fait quand même 40 ans d’histoire – et pour nous en particulier 10 ans – qu’on martèle le mot Fantasy, pour dire » La Fantasy c’est ça, il y a un genre qui s’appelle la Fantasy, Harry Potter c’est de la Fantasy et vous ne le savez pas, etc. » en pure perte. En 8 mois, Bitlit s’est imposé nickel. Et tous les journalistes ont fait des articles sur la Bitlit. Génial ! Donc finalement, ça marche.

Dernier point : pourquoi déposer la marque ? Parce qu’on s’est dit que ça pouvait être utile de s’en servir à un moment donné pour fédérer, pour réunir, si on voulait faire un site dédié à la Bitlit. Les lois ont un peu changé, mais il y a encore quelques années, il fallait détenir une marque pour être en .fr. Quand on a créé Bragelonne en 2000, c’était ça. Ce qui fait d’ailleurs que Fantasy.fr a été un peu compliqué, parce qu’il y avait plein de sites qui s’appelaient Fantasy, et on a eu plein d’offres de rachat. Donc on s’est dit que déposer la marque était une bonne façon de préserver le nom d’utilisations désagréables. Si demain il y a – je ne sais pas, je dis n’importe quoi – un truc porno ou d’extrême droite qui veut s’appeler Bitlit, on peut lui dire non, Bitlit c’est à nous. En attendant, les éditeurs qui utilisent le terme Bitlit et qui ne savent pas que c’est une marque déposée, ça ne me dérange pas.

C’est quand même assez énorme – alors que dans le milieu du web, tout ce qui est nom de marque, nom de domaine, est super tendancieux – que des éditeurs se soient lancés, aient accepté le terme et commencé à le placarder sur leurs bouquins sans même vérifier d’où ça pouvait venir, et s’il y avait légalement quelque chose derrière…

Bien sûr, je pense qu’ils ne se sont même pas posé la question. Dans le web, c’est un souci immédiat. Dans la littérature, une marque déposée, les marques en général, ce n’est pas un souci. Je suis d’accord, on pourrait dire que c’est un peu désinvolte, ou pas très prudent. Mais voilà, c’est fait, c’est fait. En même temps, ce n’est pas un hasard. On n’a pas dit que c’était une marque de Bragelonne, on a dit que c’était un genre, une dénomination pour tout un ensemble de fictions clairement identifiées. D’ailleurs, c’est un grand paradoxe. On a embauché un directeur marketing en février qui vient de chez Delcourt et Tonkam, et une des premières questions qu’il nous a posée, c’est » Vous avez créé la Bitlit, tout le monde se sert de ce terme, sauf nous ? « . Alors j’ai expliqué pourquoi, qu’on n’est pas trop pour mettre le nom des genres sur les bouquins, etc., et il a dit » En terme de marketing, c’est ridicule, parce que le nom est vachement connu, et on est les seuls à ne pas l’utiliser… « . Ma réponse a été » Milady est quasiment synonyme de Bitlit aujourd’hui « . Il n’y a pas besoin de marquer Bitlit sur les bouquins. Sauf que, dans certains cas, on réfléchit aussi vachement sur les couvertures, et il y en a – comme les couvertures de Kelley Armstrong en poche par exemple – dont je suis sûr que les gens ne savent pas que c’est de la Bitlit.

Il y a aussi des bouquins que vous avez sortis qui ne sont pas de la Bitlit et dont la couverture pourrait, à l’inverse, laisser penser que c’en est, comme Terre Vampire…

Il y a des mecs avec des guns dessus, c’est pas très Bitlit, quand même ! C’est pas parce qu’il y a marqué vampire dans le truc que… Non, mais ce n’est pas parce que c

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Message par Sendreen Sam 24 Mar - 10:22

Une question plus personnelle. Votre première et dernière rencontre avec un vampire, que ce soit littéraire ou cinématographique ?

(Rires) La première, c’est loin… Il se pourrait que ce soit Fright Night, fin des années 80. Vampires, vous avez dit vampires ? À l’époque, mon canard de référence était Starfix, et je me souviens très bien de la couv… C’était une photo de Fright Night avec un vampire, et il était écrit » Les vampires se fendent la gueule « . Avec le recul, je trouve que c’était extrêmement bien vu, parce que ça montrait bien qu’il y avait déjà l’amorce d’une vision du vampire complètement différente, qui n’était plus Dracula. Ça, ça devait être la première. Quoiqu’il y a des chances que j’aie vu le Nosferatu de Murnau avant.

La dernière ? Ouh la la… (rires). Je pourrais dire que j’ai embrassé Sire Cédric hier, par exemple. Sire Cédric est un garçon merveilleux, délicieux, formidable, et je lui ai fait la bise hier. Voilà.

Pour vous, qu’est-ce qui fait la pérennité de ce thème ?

Il est éternel parce qu’il est très fort symboliquement et psychologiquement. Sans revenir sur tout ce qu’on sait – la symbolique, l’immortalité, la symbolique érotique —, ce que je trouve extraordinaire avec le vampire, c’est qu’il revient tout le temps. Sans mauvais jeu de mots, à chaque fois qu’on croit qu’il est mort et enterré, hop ! Il revient.

Il n’y avait aucune raison de penser que le vampire allait exploser en littérature populaire. Je suis vraiment désolé d’avoir à le dire, mais j’ai refusé Charlaine Harris plusieurs fois, parce que je ne voyais pas comment ça marcherait en France. Et je n’avais pas complètement tort puisque, quand J’ai Lu l’a publié d’abord dans la collection Amour et Mystère en sentimental, ils se sont vautrés. À ce moment-là, on a demandé à J’ai Lu s’ils ne voulaient pas le refaire du côté du rayon SF. En fait ce qu’on a dit c’était plutôt » Vous voulez pas nous laisser le refaire ? » Ils nous ont d’abord dit oui avant de décider de le garder. Je ne suis pas très fier de moi… Mais bon, tant pis.

Je pense que l’une des choses qui explique sa pérennité c’est – là aussi sans mauvais jeu de mots – sa capacité à la métamorphose. C’est-à-dire du vampire effrayant par Bram Stoker, avec tout le sous-texte économique et social, le vampire qui présente la fin d’un monde – de l’Ancien Monde et de l’aristocratie —, le vampire qui est rebelle, punk, à la Poppy Z. Brite, et aujourd’hui le vampire super sexy, voire même le vampire tout gentil aux dents élimées à la Edward… C’est extraordinaire que cette figure qui est tellement marquée, tellement caricaturale – le vampire qui ne vit que la nuit et boit du sang – en fait, se prête à autant d’évolutions et suscite autant d’intérêt. Il est loin d’être rangé dans le placard des figures gothiques complètement has been qui fleurent bon la naphtaline et la poussière, comme le Golem ou la Momie… Donc c’est sûrement ça, sa force : le vampire surprend toujours.

Qu’en est-il des séries qui semblent ne pas avoir eu le succès escompté ? Par exemple Douze, Nécroscope, les Dossiers Dresden… Envisagez-vous de leur donner une seconde chance, ou les lecteurs doivent-ils se tourner vers la V.O. ?

Chaque cas est différent. Nécroscope est l’exemple parfait d’une série mythique qui revient beaucoup trop tard. C’est assez typique de ces séries pour lesquelles, pendant 10 ans, on reçoit un email par mois qui demande si on va reprendre Nécroscope. Alors on se dit qu’il y a une demande pour, on sort le bouquin, et non en fait, il n’y a aucune demande au-delà des mails qu’on avait reçus. Je ne sais pas pourquoi le Fleuve n’a pas continué à l’époque, mais c’est à ce moment-là qu’il fallait continuer Nécroscope, à l’apogée de Pocket Terreur. Quand on l’a refait, c’était déjà trop tard. Déjà on l’a refait en grand format, mais c’est une série à faire en poche. Sauf qu’en poche ça coûte les yeux de la tête, et qu’il faut en vendre 8000 pour rentabiliser… Il n’y a guère que la Bitlit qui arrive à faire ça.

Dresden est un cas très différent… Dresden, c’est à n’y rien comprendre ! Je ne sais pas où on a merdé, mais on a merdé. C’est une série que j’adore. J’en ai parlé avec Mike Briggs (ndlr : le mari de Patricia Briggs) qui m’a dit que c’était son auteur préféré. On ne peut pas ne pas aimer Dresden quand on l’a lu. Bon le premier est un peu plus faible, c’est un peu dommage, mais enfin merde, c’est bon ! Alors on a tout essayé : on l’a fait en moyen format, on l’a repris en poche, on le fait en numérique… On a le 6 et le 7 qui sont traduits, et on ne les a pas sortis. Mais il arrive un moment où quand ça ne marche pas, ça ne marche pas… Mais j’adore cette série, alors on verra bien. On négocie en ce moment avec l’agent la possibilité de sortir le 6 et le 7 directement en numérique. L’agent ne veut pas, ça m’agace un peu. Pourtant c’est un très bon agent, mais il veut qu’il y ait une exploitation papier. Et honnêtement, avec Alain on lui a dit que c’était du fric foutu en l’air. Alors on ne pourra pas ressortir toute la série en numérique, mais au moins que les gens qui veulent le lire en français puissent lire ces deux-là. En même temps, c’est toujours pareil, c’est un peu donner de faux espoirs. Si on dit que le 6 et le 7 sont en numérique, on va nous réclamer le 8, c’est normal. Mais ce n’est pas parce qu’on aura vendu le 6 et le 7 en numérique qu’on pourra faire le 8…

Douze… Putain, qu’est-ce que c’est bien, Douze ! Mais Napoléon, en France, ça n’intéresse vraiment pas beaucoup de monde. La difficulté de ce genre de bouquin, c’est qu’il y a 3 façons de l’orienter. Soit l’aspect napoléonien – qui est très important pour les Anglais, qui adorent Napoléon —, mais ça ne marche pas du tout ici. Quand j’ai lu le bouquin, ce qui m’a plu était plutôt le côté Fantasy militaire. Rudement bien écrit, magnifique ambiance, introduction sublime… Et Jasper est un mec adorable, t’as envie de le publier avant même de l’avoir lu. Et finalement il y a l’aspect vampire. On a fait un choix, et je n’ai pas mis en avant le côté vampires. J’ai peut-être fait une connerie…

Ce que j’ai en tête, c’est de relancer un ensemble de bouquins – soit une OP en librairie, soit un truc numérique – en disant, en gros, » Les romans de vampires que vous avez ratés « . Ça serait Vampyrrhic de Simon Clark, ça serait Né
croscope, etc… Mais au jour d’aujourd’hui, la suite n’est pas prévue. Je suis content, parce que ça ne marche pas du feu de Dieu en Angleterre, mais ça marche suffisamment pour qu’il y ait un nouveau deal pour deux ou trois bouquins, et qu’il continue la série. C’est la vie. Tout ne marche pas aussi bien qu’on voudrait.

Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions…

Il n’y a pas de quoi. Je suis désolé de terminer sur cette note un peu tristounette des séries qu’on ne peut pas continuer…

Dans ce cas on a une dernière question : y a-t-il des séries à venir sur le sujet dont on n’aurait pas encore entendu parler, au-delà des Vampires de Chicago ?

En automne il y aura Nalini Singh, la série des Psy-Changelling. C’est toujours un peu délicat quand un auteur est partagé entre plusieurs éditeurs, je préfère éviter. Mais celle-là je la trouvais tellement bien… Elle est plus proche de Briggs. Les Changelling sont des changes-formes, et il y a tout un côté tribal. Les personnages masculins sont vraiment bien… Enfin, Nalini Singh c’est super, et on lance ça à l’automne.

Un peu dans le même cas de figure d’auteur partagé : Christine Feehan, dont la série vampire est chez J’ai Lu et s’est vautrée lamentablement. Mais Briggs et Armstrong m’ont expliqué pourquoi. Elles m’ont dit que c’était l’une des toutes premières séries de Bitlit avant l’heure, enfin de Vampire Romance. Elles ont dit que c’était très gentil, qu’elles les avaient tous lus, mais que c’était il y a longtemps, et qu’en fait c’est vieillot, has been. Donc ouf, j’ai pas fait ça. Par contre, on va faire Ghost Walker. C’est une série plus à la X-Files, mais avec, dès le début, une charge sensuelle et érotique très forte.

En gros, ce sont des gens qui ont des pouvoirs paranormaux qui font des enquêtes, et qui vont en trouver d’autres qui ont aussi des pouvoirs. Mais à chaque fois, évidemment, il y a une rencontre sensuelle entre une femme et un homme qui ont ces pouvoirs. On est un peu plus proches de Heroes par exemple. J’ai lu 4 pages et je ne pouvais pas m’arrêter. D’emblée, c’est chaud quoi ! Elle a une faculté à décrire la tension, le désir entre les personnages… en un paragraphe… Elle est super forte ! Christine Feehan, c’est le best-seller absolu de Bitlit aux États-Unis, c’est 18 millions d’exemplaires en circulation, c’est monstrueux. Elle fait quatre bouquins par an, elle a 13 enfants… Quand l’agent m’a dit ça, je lui ai demandé comment elle faisait pour écrire avec 13 mouflets ! Il paraît que les grands s’occupent des petits… Mais ça veut dire qu’elle a passé sa vie à la maison, donc à écrire.

On sort les Succubus en poche. On a changé à couverture au dernier moment parce qu’on s’est fait incendier par les fans. On avait fait un gros débat en interne… Le truc sympa, le gros débat la veille du départ en impression. » Comment ça on doit changer la couv ? On l’a depuis 4 mois ! » Il y a des moments où je ne suis pas tout à fait d’accord avec les réactions des fans… La difficulté de ce genre de chose, c’est qu’on a forcément une autre vision des choses. On commence à s’approcher du moment où il faut que la Bitlit gagne un public plus large, qui n’est pas le public de , qui ne va pas au rayon SF-Fantasy, un public qui ne va pas sur le net du tout, et qui adorerait ça. Et c’est le public de Dresden aux États-Unis, c’est le public d’Anita Blake… Des gens qui ne lisent absolument pas de Bitlit, mais qui ont lu tous les Anita Blake.

Donc pour réussir ce jump, il n’y a pas 36 solutions. Et l’une de ces solutions, c’est la couverture. Il faut qu’on sorte de notre corps. C’est-à-dire que nous – éditeurs, fans, et lecteurs —, on a énormément de mal à se remettre en cause par rapport à nos options graphiques. Le reste du monde considère que nous couvertures sont kitsch, infantiles, etc. Et pour nous, c’est incompréhensible, puisque c’est des trucs qu’on aime. Donc il faut essayer de penser comme ceux qui ne comprennent pas ce qu’on fait et ne peuvent pas le saisir, tout en gardant une intégrité et en leur disant » On ne va pas faire semblant, on va vous dire ce que c’est, mais on va essayer de vous le présenter d’une façon qui, pour vous, sera moins absurde ou moins agressive « .

J’ai un exemple typique pour ça. Quand on a sorti Légende, un de nos représentants passe dans la grande librairie prout prout intello de Paris, et essaie de placer Légende en grand format. Et le mec lui répond » Impossible, je ne peux pas prendre ce bouquin « . Alors le représentant dit OK, il arrache la couverture. Donc il reste la page de titre et il dit : » Et là, tu peux ? « , et le mec lui répond : » Oui, là je peux « . Tout est sur la couv. C’est-à-dire qu’avec hypocrisie et en même temps avec une vision tout à fait juste de sa clientèle, le mec disait en gros » Une couv avec une hache, je ne peux pas la vendre « . Et c’était ça l’enjeu sur Succubus : de se dire que si c’est une couv Bitlit traditionnelle, Mme Michu ou un jeune cadre dynamique qui prend le métro et qui bosse dans la finance ne peut pas avoir ça sur sa table ou dans le métro. Ses collègues vont dire » Tu lis des débilités avec des filles à poil « .

Alors il faut proposer une autre image. Eh bien clairement, on n’en est pas encore là ! Parce que forcément les fans, eux, ont l’impression d’être trahis. Donc il ne faut pas les trahir, il ne faut pas nous trahir, et il faut en même temps rendre le bouquin accessible pour un public plus large. C’est super difficile. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Il y a des contre-exemples. Pratchett par exemple, qui est un best-seller absolu en Angleterre avec des couvertures rigolotes. Quand le mec vend 400’000 exemplaires, on peut se dire qu’on vire les lutins débiles et qu’on met quelque chose grand public. Ben non… Mais en même temps, c’est l’Angleterre, et le grand public aime les lutins, ou en tout cas arrive à dépasser la couverture pour lire le bouquin.

D’une façon plus générale, c’est un enjeu majeur pour la Bitlit, comme ça l’a été pour la Fantasy ou la SF. Il y a plus de 40’000 lecteurs pour Anita Blake en France… il faut aller les chercher. Donc abattre des barrières, qui ne sont pas seulement celles de la librairie, mais aussi celles de la perception du bouquin.

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Message par lulla Sam 24 Mar - 10:40

Super cette ITW! merci Sandrine
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Message par Sendreen Sam 24 Mar - 11:39

J'ai lu que la première partie pour l'instant mais c'est vrai qu'elle est intéressante.
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